openfolio #2 – restitution

04 décembre 2021

Suite à notre week-end OPENFOLIO #2 les 6 et 7 novembre, 5 lauréats ont été sélectionnés par notre comité d’experts internationaux composé de :
Lucy Conticello, Directrice de la photographie : M, le magazine du Monde, Paris (FR)
Xavier Cannone, Directeur du Musée de la Photographie, Charleroi (BE)
Fleur van Muiswinkel, Directrice du BredaPhoto Festival, Breda (NL)
Anne Lacoste, Directrice de l’Institut pour la photographie, Lille (FR)

Assistez à la présentation de :
Patrick Bauduin, Le Petit Monde de Milka
Milka, c’est ma belle maman, d’origine slovène. Ses parents sont arrivés en France en 1928 pour travailler dans les mines de charbon du bassin minier lensois. Milka, c’est Emilie en français. A presque 88 printemps, Milka est toujours autonome. Elle vit seule dans une petite maison de pensionné dans une ancienne cité minière proche de Lens. Ses filles s’occupent d’elle. Ses petits-enfants et arrière-petits enfants lui rendent visite régulièrement ou lui téléphonent voire communiquent par « Face Time » sur son iPad. Et oui, Milka est dans l’air du temps! Malgré ses petits handicaps, elle continue à cuisiner tous les jours, faire des gâteaux le dimanche ou lorsqu’elle reçoit amis et famille. Ce travail photographique se veut être une évocation du petit monde qu’elle s’est organisé pour rester à son domicile. Cette série ne se veut pas nostalgique juste un témoignage… Bien entendu, Milka m’a donné son accord. Son seul souhait, ne pas figurer sur les photos distinctement cependant… en cherchant un peu, elle est bien présente.

Lucas Leffler, Zilverbeek
À la croisée des genres, le travail de Lucas Leffler convoque le documentaire, l’expérimental et flirte avec la fiction. L’artiste prend volontiers la position de l’enquêteur, tant pour mener des recherches sur les aspects techniques de la photographie, témoignant d’un goût inextinguible pour l’expérimentation, que pour remonter le fil de l’histoire, déterrant d’étonnantes mythologies oubliées. L’histoire des lieux qu’il investigue prend part à l’oeuvre au même titre que les expérimentations du médium, dont il repousse les limites au-delà de ses deux dimensions.

L’artiste oriente ses explorations vers les qualités minérales et chimiques de l’argent, à travers son projet Zilverbeek, où il part sur les traces du précieux métal rejeté par une entreprise de produits photographiques, mais aussi lors de ses récents re-enactments des célestographies d’August Strindberg ou des expérimentations au nitrate d’argent de Lilly Kolisko. Il examine les problématiques de l’alchimie et de l’anthroposophie, questionne les processus et matériaux hérités de longue date, et avec eux la place de l’humain et de ses rituels au sein de sa propre histoire, découvrant la qualité des liens ainsi créés. (…)

Marine Leleu, Base de données
Le processus de travail se fonde sur l’élaboration d’une base de données. Celle-ci est constituée de photographies abordant les notions de territoire, d’archives, de bâti, de dérive, de document. La composition des images bat la mesure, tel un leitmotiv architectural radical n’appartenant qu’au corpus des photographies. Ce processus s’articule également sur un questionnement de l’image imprimée mêlant des principes d’économie et d’autonomie de production

Rossella Piccinno, En Mutation
Sa pratique, dérivée de l’approche ethnographique, inclut des processus participatifs qui ont souvent lieu in situ et impliquent principalement la photographie et le film. Dans son travail l’image est toujours psycho-projective, trace d’un geste symbolique et cathartique.
« En Mutation », ici présenté en avant-première, est un projet photo et vidéo qui plonge au coeur de la transformation urbaine du quartier de la Bourgogne, à Tourcoing. 

Laure Vouters, Colfontaine fraternel
Les photographies de Laure Vouters condensent l’ambition pareille au mot d’ordre du roman moderne : « décrire le monde tel qu’il est ». Pour y parvenir, elle nous place dans l’horizon du banal devenu enchantement. Elle s’infiltre, s’invite, tout en prenant soin d’effacer toute trace de son passage, se faisant bien oublier. C’est cette magie de l’ordinaire qu’on retrouve dans son travail Colfontaine fraternel, dont l’édition est en préparation.